jeudi 28 juillet 2016

Après la mort du P. Jacques Hamel, explications sur le martyre chrétien - La Croix

Après la mort du P. Jacques Hamel, explications sur le martyre chrétien - La Croix

Après la mort du P. Jacques Hamel, explications sur le martyre chrétien

Le père Jacques Hamel a été égorgé dans son église, mardi 26 juillet, lors d'une attaque terroriste revendiquée par Daech. L'occasion de revenir sur ce qu'est un martyr et de rappeler comment l'Eglise reconnait un martyre. Donner sa vie pour sa foi a de tout temps été considéré dans l'Église comme la voie par excellence vers la sainteté.

Jacques Hamel
ZOOM

Jacques Hamel / /Paroisse de Saint-Etienne-du-Rouvray

> Qu'est-ce qu'un martyr ?

Le mot martyr vient du grec martys, signifiant « témoin » : littéralement, le martyros est celui qui rend témoignage, selon l'appel de Jésus dans les Actes des Apôtres : « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

A lire : Qui était le P. Jacques Hamel, victime de Saint-Etienne-du-Rouvray ?

C'est dans l'Apocalypse que le mot commence à désigner ceux qui ont témoigné jusqu'au don de leur vie : « Je vis sous l'autel les âmes de ceux qui furent égorgés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu'ils avaient porté » (Ap 6, 9).

Pour cette raison, les premiers chrétiens vont considérer que ceux qui ont versé leur sang pour le Christ parvenaient directement à la béatitude céleste, même s'ils n'avaient pas été baptisés. Ce que les Pères de l'Église appelleront le « baptême de sang ». « Ne soyez pas surpris que j'appelle le martyre un baptême. Tout comme ceux qui sont baptisés sont lavés dans l'eau, de même ceux qui sont martyrisés sont lavés dans leur propre sang », expliquera plus tard saint Jean Chrysostome (Panégyrique de sainte Lucie).

Jusqu'au IIIe siècle, les martyrs sont alors aussi bien ceux qui ont souffert pour la foi que ceux qui sont morts pour elle. À partir du IVe siècle, alors que les persécutions contre l'Église déclinent, le mot désigne uniquement ceux qui ont été tués – on parlera de « confesseurs » pour ceux qui ont souffert au nom de leur foi – et dont le souvenir reste vivace.

> Comment l'Église reconnaît-elle le martyre ?

Pour l'Église, le fait de donner sa vie pour le Christ est la voie par excellence vers la sainteté. Dans les processus de béatification de l'Église catholique, la reconnaissance du martyre dispense d'ailleurs de celle d'un miracle.

L'Église mène donc une enquête rigoureuse sur la vie du futur bienheureux et son martyre. « La réputation de martyre est l'opinion répandue parmi les fidèles selon laquelle le Serviteur de Dieu a subi la mort pour la foi ou une vertu liée à la foi », résume l'instruction Sanctorum Mater publiée en 2007 par la Congrégation des causes des saints.

Subir la mort suppose donc une libre acceptation de celle-ci, mais pas de la rechercher. « Il n'y a pas lieu de féliciter ceux qui vont au-devant du martyre ; un tel zèle n'est pas évangélique », écrit l'auteur du Martyre de Polycarpe, dès le IIe siècle. « Chacun doit être prêt à confesser sa foi, mais personne ne doit courir au devant », ajoutera saint Cyprien de Carthage.

L'autre condition est que la cause de la mort doit être « la foi ou une vertu liée à la foi ». Il s'agit de la traduction actuelle de l'ancienne règle de l'Église selon laquelle le martyr devait avoir été « en haine de la foi ». S'il est « certes nécessaire de repérer des preuves irréfutables sur la disponibilité au martyre, écrivait Benoît XVI en 2006 à la Congrégation des causes des saints. Il est tout autant nécessaire qu'apparaisse directement ou indirectement, aussi d'une façon moralement certaine, la haine de la foi du persécuteur. » Or, soulignait-il, « les contextes culturels du martyre et les stratégies de la part du persécuteur, qui cherche toujours moins à mettre en évidence de façon explicite son aversion envers la foi chrétienne ou a un comportement connexe avec les vertus chrétiennes mais simule différentes raisons, par exemple de nature politique ou sociale, ont en revanche changé ».

Ainsi, Maximilien Kolbe (1894-1941), tué à Auschwitz en s'offrant à la place d'un père de famille, n'avait pas été béatifié comme martyr, en 1971 par Paul VI, mais sera canonisé comme tel par Jean-Paul II onze ans plus tard. De la même manière Edith Stein, carmélite déportée car d'origine juive, a été reconnue comme martyre. La récente béatification d'Oscar Romero ouvre aussi de nouvelles perspectives pour tous ceux qui ont été tués pour des raisons politiques, mais liées à leur engagement de foi.

En soulignant que le martyre peut avoir lieu à cause de « la foi ou une vertu liée à la foi », la Congrégation des causes des saints relève aussi d'autres formes de martyre. C'est ainsi que le P. Damien de Veuster, mort de la lèpre alors qu'il s'occupait des lépreux d'Hawaï a été proclamé « martyr de la charité » en 1995. De la même manière, l'Église reconnaît depuis les premiers siècles comme « martyres de la pureté » celles qui ont préféré la mort à la perte de leur vertu, comme sainte Maria Goretti (1890-1902) ou la bienheureuse Albertina Berkenbrock (1919-1931).

Saint Jacques conduit au supplice, Giovanni Battista Piazzetta, (165 x 138 cm), Venise, église San Stae. / / Electa/Leemage

Saint Jacques conduit au supplice, Giovanni Battista Piazzetta, (165 x 138 cm), Venise, église San Stae. / / Electa/Leemage

> Le XXe siècle, un siècle de martyrs ?

Avec la béatification de 740 martyrs, Jean-Paul II est celui qui a reconnu le plus de martyrs, talonné par Benoît XVI (726) et François (723), signe que, « au terme du IIe millénaire, l'Église est devenue à nouveau une Église de martyrs », écrivait le pape polonais en 1994 dans Tertio millennio adveniente, invitant les diocèses à « ne pas laisser perdre la mémoire de ceux qui ont subi le martyre ».

Mais le mouvement de reconnaissance des martyrs des Églises émergentes est en fait engagé depuis le milieu du XIXe siècle, prenant en compte la réapparition des persécutions de masse, notamment dans les pays de mission (Afrique et Asie). Si ses prédécesseurs avaient béatifié peu de martyrs, Pie IX en célébrera les premières béatifications de masse avec les martyrs du Japon. Léon XIII continuera le mouvement avec les martyrs de Chine et du Vietnam, tandis que Benoît XV béatifiera ceux d'Ouganda et Paul VI ceux de Corée.

Les arrière-pensées politiques ne sont d'ailleurs pas toujours absentes (ainsi la béatification des martyrs de la Révolution française par Pie X en délicatesse avec la République ou les martyrs de Chine par Pie XII, au moment de l'émergence de la République populaire). Avec Jean-Paul II, ce sont les martyrs des grands totalitarismes du XXe siècle – qu'il a lui-même vécus – qui vont commencer à être élevés sur les autels : ceux du nazisme ou du communisme. Un mouvement continué par Benoît XVI et François : le 5 juin dernier, ce sont quinze prêtres et laïcs exécutés ou morts d'épuisement entre 1954 et 1970 par la guérilla communiste du Laos qui ont vu leur martyre reconnu, tandis que, le 3 février, Rome faisait de même pour trois prêtres tués par la guérilla péruvienne du Sentier lumineux…

Après avoir longtemps mis en avant les catholiques tués par d'autres chrétiens (martyrs des guerres de religion sous Pie IX, de l'anglicanisme sous Léon XIII), l'Église est aussi attentive, depuis quelques années, à la dimension œcuménique du martyre. Ainsi pour les chrétiens du Moyen-Orient. « Dans certains pays, on tue les chrétiens parce qu'ils portent une croix ou possèdent une Bible, et on ne leur demande pas avant de les tuer s'ils sont anglicans, luthériens, catholiques ou orthodoxes », affirmait le pape François en décembre 2013 dans un entretien à La Stampa, évoquant un « œcuménisme du sang ».

> Lire aussi : La messe d'ouverture des JMJ dédiée au P. Jacques Hamel

Nicolas Seneze



JTK

jeudi 14 juillet 2016

عام 1743، تم إجبار رهبان الدير على اعتناق الإسلام من قبل الفرس،

العراق / أليتيا (aleteia.org/ar) ١٢/١/٢٠١٦– 
أكّدت صور الأقمار الإصطناعية تدمير الدير الأقدم في العراق من قبل جهاديي الدولة الإسلامية. دير القديس إيليا النبي يقع على هضبة في شمال الموصل ويعود بناؤه إلى القرن السادس. لكن بعد المعلّقين يقولون إنّ الدير تم تدميره فوراً بعد غزو داعش في أواخر 2014.
التاريخ المسيحي تم تدميره بشكل بربري، هذا ما قاله كاهن كاثوليكي في الموصل. هي محاولة صريحة لطردنا من العراق، القضاء علينا وإلغاء وجودنا من هذه الأرض. الأب بولس ثابت يعيش اليوم في اربيل الواقعة تحت الحكم الكردي.
دير ما إيليا، دير سرياني يعود بناؤه إلى الف وأربعمائة سنة عبرت، وكان يهتم بشؤونه رهبان كلدان.
عام 1743، تم إجبار رهبان الدير على اعتناق الإسلام من قبل الفرس، فرفض الرهبان فذبح 150 منهم.
ويقول أحمد ماهر مراسل بي بي سي العراق، انّنا فقط راينا هذا الدمار عبر الأقمار الاصطناعية لأنه معذّر علينا الدخول الى مناطق سيطرة داعش، ولم تنشر داعش أي فيديو يظهر تدميرها لهذا الدير.
أكثر من مئة ضريح وكنيسة ودير دمرتها داعش منذ دخولها الموصل.

mardi 12 juillet 2016

Actes des Martyrs d'Orient

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57075722/f10

vendredi 8 juillet 2016

حكم المرتد حسب الأزهر

حكم المرتد حسب الأزهر
كثيرون من شهداء المسيحية في ظل الحكم الاسلامي قضوا بموجب قانون حكم المرتد. 
منهم من يحاول بعد صدور الشرعة العالمية لحقوق الانسان التأكيد على حرية المعتقد بما فيه حرية تبديل الدين ، ولكن ما رأي المؤسسات الرسمية الاسلامية في هذه القضية ؟ 

حكم المرتد حسب الأزهر

 هذه المحاضرة لأحد مشايخ الأزهر ,والتي تعبر عن موقف هذه المؤسسة الدينية الرسمية  وأترك لقراء الموقع الكرام الحكم على هذه الآراء القيمة , والتي تظهر تشويه سماحة الدين الإسلامي .هذا الدين الذي يقول في كتابه الكريم . 


"لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ قَدْ تَبَيَّن&oacيَّنَ الرُّشْدُ مِنَ الْغَيِّ فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى لَا انْفِصَامَ لَهَا وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ"
 يبدأ سماحة الشيخ محاضرته بقوله ...المرتد على نوعين:

 نوع كتم كفره ورِدته ,و لا يُعلم عنه ما يخالف الإسلام .هذا لا علاقة لنا به ,ونحن لا نشق عن قلوب الناس ونتعامل بما ظهر منه ونكل سره إلى الله عز وجل.

 ونوع جَاهرَ بكفره وأظهر رِدته وبدأ يطالب بأن يوضع على بطاقته الشخصية بأنه مرتد هذا إنسان خرج عن نطاق الحرية الشخصية التي يكتمها إلى إطار العلنية في الكفر والفتنة في المجتمع فهذا الذي يقع تحت طائلة قانون العقوبات تلك العقوبات التي يتولاها القضاء ويحقق فيها ويتحرى عنها وعن دلائلها وبياناتها وشهودها.


 الذين ينكرون عقوبة الردة ,في الإسلام يُجّهلون الأمة الإسلامية على مدى أكثر من أربعة عشر قرناً. كون هؤلاء جميعا جهلاء لأنهم لم يفهموا أن الرِدة ليس فيها نص شرعي.
مع أن دلائل القرآن والسنة قائمة وواضحة وصريحة على عقوبة الردة ....عقوبة الردة ثبتت بالقرآن قبل أن تثبت بالسنة .
 وأعطيكم بعض النماذج.

قال الله تعالى "لَئِنْ لَمْ يَنْتَهِ الْمُنَافِقُونَ وَالَّذِينَ فِي قُلُوبِهِمْ مَرَضٌ وَالْمُرْجِفُونَ فِي الْمَدِينَةِ لَنُغْرِيَنَّكَ بِهِمْ ثُمَّ لَا يُجَاوِرُونَكَ فِيهَا إِلَّا قَلِيلًا
 من هم هؤلاء ...هم المرتدون ....المنافقون .المنافقون مرتدون ....الذين في قلوبهم مرض هم مرتدون...المرجفون في المدينة ......مرتدون.

فهؤلاء مرتدون كانوا يظهرون الإسلام ويبطنون الكفر ,فربنا حكم عليهم وقال أينما ثقفوا أُخذوا وقتِّلوا تقتيلاً. فهذه الآية صريحة في حكم قتل المرتدين , وهم المنافقون والذين في قلوبهم مرض , فهؤلاء يظهرون الإسلام ويبطنون الكفر. وكشف الله دواخل نفوسهم وحكم بتقتيلهم.
عندما نقرأ قول الله تعالى .
" يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ جَاهِدِ الْكُفَّارَ وَالْمُنَافِقِينَ وَاغْلُظْ عَلَيْهِمْ وَمَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ وَبِئْسَ المصير"
فمن هم المنافقون إلا المرتدون ..وما معنى أُغلظ عليهم إلا القتال والقتل.
الآية الكريمة التي يُستدل بها على حد الحرابة وهي قول الله تعالى .
 إِنَّمَا جَزَاءُ الَّذِينَ يُحَارِبُونَ اللَّهَ وَرَسُولَهُ وَيَسْعَوْنَ فِي الْأَرْضِ فَسَادًا أَنْ يُقَتَّلُوا أَوْ يُصَلَّبُوا أَوْ تُقَطَّعَ أَيْدِيهِمْ وَأَرْجُلُهُمْ مِنْ خِلَافٍ أَوْ يُنْفَوْا مِنَ الْأَرْضِ ذَلِكَ لَهُمْ خِزْيٌ فِي الدُّنْيَا وَلَهُمْ فِي الْآخِرَةِ عَذَابٌ عَظِيمٌ

"لماذا نقصر فهم الآية على سرقة الأموال وقتل الأنفس ,من الذي قصرها على هذا ..ما معنى المحاربة لله و لرسول الله والسعي في الأرض فساداً, إذا كان هناك اعتداء على الدين ,وخروج على الإسلام فأول ما تنطبق عليهم هذه الآية هم المرتدون,لأنهم يحاربون الله ورسوله , وهم يسعون في الأرض فساداً .الإسلام جاء للحفاظ على الضرورات الخمس

الدين- النفس- العقل- والمال- والنسل. لماذا نحينا الدين عن هذا الحكم ,وهو أولى أن يصان ,وأولى أن يُحمى عرينه ,إنما جزاء الذين يحاربون الله ورسوله, ويسعون في الأرض فساداً أن يقتلوا ,أو يصلبوا أو تقطع أيديهم وأرجلهم من خلاف أو ينفوا من الأرض ,ذلك لهم خزي في الدنيا ولهم في الآخرة عذاب عظيم.
عندما نقرأ الآية الكريمة .
 يَحْلِفُونَ بِاللَّهِ مَا قَالُوا وَلَقَدْ قَالُوا كَلِمَةَ الْكُفْرِ وَكَفَرُوا بَعْدَ إِسْلَامِهِمْ وَهَمُّوا بِمَا لَمْ يَنَالُوا وَمَا نَقَمُوا إِلَّا أَنْ أَغْنَاهُمُ اللَّهُ وَرَسُولُهُ مِنْ فَضْلِهِ فَإِنْ يَتُوبُوا يَكُ خَيْرًا لَهُمْ وَإِنْ يَتَوَلَّوْا يُعَذِّبْهُمُ اللَّهُ عَذَابًا أَلِيمًا فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَةِ وَمَا لَهُمْ فِي الْأَرْضِ مِنْ وَلِيٍّ وَلَا نَصِيرٍ

 فهذه آية صريحة وواضحة وضوح الشمس في حكم المرتدين ,يحلفون بالله ما قالوا ,ولقد قالوا كلمة الكفر ,وكفروا بعد إسلامهم         وما نقموا إلا أن أغناهم الله ورسوله من فضله.

أيها الأخوة أنا أكدت على آيات القرآن حتى أواجه أولئك الذين يرتعشون إسلامياً أو الذين ينكرون مشروعية حد الردة بالقرآن الكريم .
أما السنة فهي واضحة ...لا خلاف حولها.
"من بدل دينه فاقتلوه"وأيضاً
" لا يحل دم امرئ مسلم إلا بإحدى ثلاث  الثيب الزاني ,والنفس بالنفس  التارك لدينه المفارق للجماعة"
 وأحاديث كثيرة جداً أذكر منها حديثاً:                               

 .قال رسول الله (ص) "أذهب أنت يا أبو موسى إلى اليمن ,ثم اتبعه معاذ ابن جبل فلما قدم القي له وسادة .قال فإذا رجل مربوط موثق ..فقال ما هذا ..قالوا كان يهودياً فأسلم ,ثم تهود ... قال لا أجلس  حتى يقتل ...قضاء الله ورسوله قالها ثلاث مرات ثم أمر به فقتل"

هذا حديث صحيح في البخاري.
 أيضاً أن علي رضي الله عنه حرق قوماً ارتدوا عن الإسلام ,فبلغ ذلك ابن عباس,فقال لو كنت أنا لقتلتهم ,لقول رسول الله(ص) من بدل دينه فاقتلوه ,ولم أكن لأحرقهم لقول رسول الله لا تعذبوا بعذاب الله فبلغ ذلك علي قال صدق ابن عباس.


JTK

mardi 5 juillet 2016

اعلان مشترك للبابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني - إذاعة الفاتيكان

إعلان مشترك للبابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني - إذاعة الفاتيكان
مسكونية الدم 
 ... وأشار إلى مأساة كبيرة تحصل أمام أعيننا: أعداد لا تُحصى من الأشخاص الأبرياء يُقتلون ويتم تهجيرهم بسبب نزاعات متواصلة على أساس عرقي، سياسي، وديني في الشرق الأوسط، وفي أنحاء أخرى من العالم. وأضاف الإعلان المشترك أن الأقليات العرقية والدينية أصبحت هدفًا للاضطهادات ولمعاملات قاسية، وأشار إلى أن الشهداء ينتمون إلى جميع الكنائس، وتشكل معاناتهم "مسكونية الدم". 

إعلان مشترك للبابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني

إعلان مشترك للبابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني - RV

وقع قداسة البابا فرنسيس وكاثوليكوس عموم الأرمن كاريكين الثاني اليوم الأحد السادس والعشرين من حزيران يونيو 2016 على إعلان مشترك شكرا فيه الله على القرب المتواصل والمتنامي في الإيمان والمحبة بين الكنيسة الرسولية الأرمنية والكنيسة الكاثوليكية في شهادتهما المشتركة لرسالة الإنجيل في عالم تمزّقه النزاعات ويتوق إلى العزاء والرجاء. وذكّر الإعلان المشترك بأنه في العام 2001، ولمناسبة الذكرى الألف والسبعمائة لإعلان المسيحية ديانة أرمينيا، زار القديس يوحنا بولس الثاني أرمينيا وكان شاهدًا على صفحة جديدة من العلاقات الأخوية بين الكنيسة الرسولية الأرمنية والكنيسة الكاثوليكية. كما وأشار البابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني في الإعلان المشترك إلى الاحتفال الليتورجي في بازيليك القديس بطرس في روما في الثاني عشر من نيسان أبريل عام 2015، حيث التزمنا ـ وكما جاء في الإعلان المشترك ـ بمعارضة كل أشكال التمييز والعنف، وأحيينا ذكرى ضحايا ما ذكره الإعلان المشترك لقداسة البابا يوحنا بولس الثاني وصاحب القداسة كاريكين الثاني "إبادة مليون ونصف مليون من المسيحيين الأرمن، والتي يشار إليها عمومًا كأول إبادة في القرن العشرين" (27 أيلول سبتمبر 2001).

جاء في الإعلان المشترك أن الكنيسة الأرمنية تواصل رسالتها بروح تعاون أخوي بين الكنائس من خلال مؤازرة المؤمنين في بناء عالم تضامن وعدالة وسلام. كما وأشار إلى مأساة كبيرة تحصل أمام أعيننا: أعداد لا تُحصى من الأشخاص الأبرياء يُقتلون ويتم تهجيرهم بسبب نزاعات متواصلة على أساس عرقي، سياسي، وديني في الشرق الأوسط، وفي أنحاء أخرى من العالم. وأضاف الإعلان المشترك أن الأقليات العرقية والدينية أصبحت هدفًا للاضطهادات ولمعاملات قاسية، وأشار إلى أن الشهداء ينتمون إلى جميع الكنائس، وتشكل معاناتهم "مسكونية الدم". وقال البابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني في الإعلان المشترك: نرفع الصلاة معا، وبشفاعة الرسل القديسين بطرس وبولس، تداوس وبرتلماوس، من أجل تبدل القلوب لدى جميع من يرتكبون هذه الجرائم، وكل الذين بإمكانهم وقف العنف. وناشدا أيضًا رؤساء الدول الإصغاء إلى مطلب ملايين البشر الذين ينتظرون السلام والعدالة في العالم، ويطالبون باحترام الحقوق التي وهبهم إياها الله، والذين هم بحاجة ماسة إلى الخبز، وليس إلى السلاح. وأشار الإعلان المشترك إلى أننا نعاين وللأسف إظهارًا للدين والقيم الدينية بشكل متطرف، يتم استخدامه لتبرير انتشار الكراهية والتمييز والعنف، وأضاف أن تبرير هذه الجرائم على أساس أفكار دينية هو غير مقبول، "فليس الله إله البلبلة، بل إله السلام" (1 قورنتس 14، 33). كما ولفت الإعلان المشترك إلى أن احترام الاختلافات الدينية هو الشرط الضروري لتعايش سلمي لمختلف الجماعات العرقية والدينية. ولكوننا مسيحيين، فنحن مدعوون للبحث عن سبل المصالحة والسلام وتنميتها. وبهذا الصدد، عبّر قداسة البابا فرنسيس والكاثوليكوس كاراكين الثاني عن أملهما في حل سلمي للمسائل المتعلقة بـ ناغورنو كاراباخ.

وإذ ذكّرا أيضًا في إعلانهما المشترك بما علّمه يسوع لتلاميذه "لأنّي جعتُ فأطعمتموني، وعطِشتُ فسقيتُموني، وكنتُ غريبًا فآويتموني، وعُريانًا فكسوتُموني، ومريضًا فعُدتموني، وسجينًا فزرتموني" (متى 25، 35 ـ 36)، قال البابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني: ندعو المؤمنين في كنيستينا إلى فتح قلوبهم وأياديهم لضحايا الحرب والإرهاب، للاجئين وعائلاتهم. فعلى المحك هناك بحد ذاته معنى إنسانيتنا وتضامننا ورأفتنا وسخائنا والذي يمكن التعبير عنه بشكل ملائم فقط من خلال التقديم الفوري والملموس للموارد. ومع كل ما تم فعله، أضاف الإعلان المشترك، فإنه يُطلب المزيد من قبل المسؤولين السياسيين والمجتمع الدولي من أجل ضمان حق الجميع في العيش بسلام وأمان، ومن أجل حماية الأقليات الدينية والعرقية ولمكافحة الاتجار بالبشر. كما وأشار الإعلان المشترك إلى القلق إزاء أزمة العائلة في بلدان عديدة، وأضاف أن الكنيسة الرسولية الأرمنية والكنيسة الكاثوليكية تتقاسمان النظرة نفسها للعائلة، المؤسسة على الزواج بين رجل وامرأة.

أضاف الإعلان المشترك للبابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني أن ما يوحّدنا أكثر بكثير مما يفرّقنا. وأشار إلى أنه خلال العقود الماضية، دخلت العلاقات بين الكنيسة الرسولية الأرمنية والكنيسة الكاثوليكية وبنجاح مرحلة جديدة، وتعزّزت هذه العلاقات بصلواتنا المتبادلة وبالتزامنا المشترك بتخطي التحديات الحالية. ونحن واثقون اليوم بالأهمية الجوهرية لتنمية هذه العلاقات من خلال تعاون أكثر عمقًا ليس في المجال اللاهوتي فقط، وإنما أيضًا في الصلاة والتعاون الفاعل على مستوى الجماعات المحلية. وحث قداسة البابا فرنسيس والكاثوليكوس كاريكين الثاني المؤمنين على العمل في تناغم كي يعززوا في المجتمع القيم المسيحية التي تساهم بفعالية في بناء حضارة عدالة وسلام وتضامن إنساني. ليعضد الروح القدس الذي يرشدنا إلى الحق كله (راجع يوحنا 16، 13)، كلَّ جهد حقيقي من أجل بناء جسور محبة وشركة بيننا. 

٢٦/٦/٢٠١٦

Quand le Pape parle du genocide - juin 2016...



Expéditeur: "ZENIT" <info@zenit.org>
Date: 26 juin 2016 23:00:28 UTC+

Le père Federico Lombardi S.J., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, est revenu notamment sur l'emploi du terme de « génocide » par le pape François, au micro de Cyprien Viet, de Radio Vatican, en français.
«Le pape a utilisé le mot «génocide» pour se souvenir des blessures et les soigner, et non pour les rouvrir ou les renouveler», a affirmé le P. Lombardi, au lendemain du discours du pape François aux autorités arméniennes, dans lequel emploie le terme «génocide» pour qualifier le massacre systématique des Arméniens par les Ottomans en 1915-1917.
Mais pour le vice-premier ministre du gouvernement turc, Nurettin Canliki, qui s'exprimait samedi, 25 juin, les propos du pape portent « toutes les marques et les reflets de la mentalité des croisades ». Le P. Lombardi a répondu aux questions de la presse, dimanche, 26 juin, en disant: « Il n'y a aucun esprit de croisade » et  « l'intention réelle » du pape c'est de « construire les fondations pour la paix et la réconciliation » : le pape « a prié pour la réconciliation de tous », et il « n'a pas dit un mot contre le peuple turc ».
Le pape François n'avait pas, au départ prévu d'employer le terme de « génocide » dans son discours aux autorités du pays: « Nous ne voulons être pris au piège de discussions politico-sociologiques », avait averti son porte-parole en présentant le programme du voyage. Le pape a ajouté le terme, d'abondance du coeur, sur place.
Pour le pape, « les catastrophes du siècle dernier, rendues possibles par d'aberrantes motivations raciales, idéologiques ou religieuses, qui ont enténébré l'esprit des bourreaux au point qu'ils se sont fixé le dessein d'anéantir des peuples entiers  ».
Il a fustigé l'indifférence: « Il est bien triste que – dans ce cas comme dans les autres – les grandes puissances regardaient ailleurs. »
Le premier pays chrétien (301 ap. J.-C.) – c'était le thème de la visite du pape François – est aussi le premier à avoir subi un génocide au XXe s.
Le pape François avait employé le terme « génocide » deux fois en 2015, publiquement et oralement le terme de « génocide » à propos du massacre systématique des Arméniens il y a plus d'un siècle, l'an dernier, deux fois: à l'occasion de la Proclamation de saint Grégoire de Narek comme Docteur de l'Eglise, le 12 avril 2015, à Saint-Pierre – il citait les paroles de Jean-Paul II -, mais aussi dans un Message aux Arméniens.
Le pape François a de nouveau employé le terme dans son discours devant les autorités arméniennes, vendredi 24 juin 2016 au palais présidentiel d'Erevan. Mais le pape préfère le terme employés par les Arméniens eux-mêmes: le « Metz Yeghern », le « Grand Mal », il emploie aussi d'autres termes comme « tragédie » et « catastrophe effroyable ». Il citait la déclaration de saint Jean-Paul II et de Karékine II, le 27 septembre 2001.
Et quand le pape François parle de génocide, ce n'est pas seulement pour faire la vérité sur l'histoire et comme un devoir de justice pour les victimes, il souligne l'actualité du message pour aujourd'hui, c'est un « avertissement » pour l'humanité: « Nous sommes hélas témoins d'une immense tragédie qui advient sous nos yeux : d'innombrables personnes innocentes tuées, déportées, ou contraintes à un exil douloureux et incertain par des conflits continuels à base ethnique, politique et religieuse au Moyen-Orient et dans d'autres parties du monde », dit la déclaration conjointe de ce 26 juin 2016.
Elle ajoute: « Nous demandons aux fidèles de nos Eglises d'ouvrir leurs coeurs et leurs mains aux victimes de la guerre et du terrorisme, aux réfugiés et à leurs familles. »
Aux gouvernants ils lancent cet appel: « Nous implorons les chefs des nations d'écouter la requête de millions d'êtres humains qui dans le monde attendent avec angoisse la paix et la justice, qui demandent le respect des droits que Dieu leur a attribués, qui ont un besoin urgent de pain et non pas d'armes. »
Le patriarche et le pape déclarent inacceptable l'utilisation du Nom de Dieu pour perpétrer la violence.

Déclaration du pape François et patriarche Karékine II- 26 juin 2016...

"Les martyrs appartiennent à toutes les Eglises et leur souffrance constitue un « oecuménisme du sang » qui transcende les divisions historiques entre les chrétiens, en nous appelant tous à promouvoir l'unité visible de s disciples du Christ."

Expéditeur: "ZENIT" <info@zenit.org>
Date: 26 juin 2016 23:00:28 UTC+3

Le patriarche Karékine II et le pape François affirment leur vision commune de la famille, ils appellent les gouvernants à servir la paix en donnant du pain et non des armes, ils exhortent les fidèles des deux Eglises catholique et arménienne apostolique à travailler ensemble, notamment pour venir en aide aux réfugiés: « une immense tragédie ».

Quinze ans après la déclaration de Karékine II et de saint Jean-Paul II (27 septembre 2001), qui évoquait le génocide, le pape François et le catholicos Karékine II ont signé une déclaration commune, à 16h (14h  à Rome), ce dimanche 26 juin 2016, au siège de l'Eglise apostolique arménienne à Etchmiadzine (Arménie). Elle est publiée par le Vatican en 5 langues: anglais, arménien, italien, allemand et portugais. Nous proposons ci-dessous une traduction provisoire en français.

« Nous sommes hélas témoins d'une immense tragédie qui advient sous nos yeux : d'innombrables personnes innocentes tuées, déportées, ou contraintes à un exil douloureux et incertain par des conflits continuels à base ethnique, politique et religieuse au Moyen-Orient et dans d'autres parties du monde », dit la déclaration.

Elle ajoute: « nous demandons aux fidèles de nos Eglises d'ouvrir leurs coeurs et leurs mains aux victimes de la guerre et du terrorisme, aux réfugiés et à leurs familles. »

Aux gouvernants ils lancent cet appel: « Nous implorons les chefs des nations d'écouter la requête de millions d'êtres humains qui dans le monde attendent avec angoisse la paix et la justice, qui demandent le respect des droits que Dieu leur a attribués, qui ont un besoin urgent de pain et non pas d'armes. »

Le patriarche et le pape déclarent inacceptable l'utilisation du Nom de Dieu pour perpétrer la violence.

Il affirment leur conception commune de la famille: « Nous sommes préoccupés par la crise de la famille dans de nombreux pays. L'Eglise apostolique arménienne et l'Eglise catholique partagent la même vision de la famille, fondée sur le mariage, acte de gratuité et d'amour fidèle entre un homme et une femme. »

Ils affirment leur unité déjà en route, notamment par le sang des martyrs – l'oecuménisme du sang » et ils demandent aux fidèles de coopérer partout où c'est possible: « Nous sommes heureux de confirmer qu'en dépit des divisions persistantes entre chrétiens, nous avons compris plus clairement que ce qui unit est beaucoup plus que ce qui nous divise. Voilà la base solide sur laquelle l'unité de l'Eglise du Christ sera rendue manifeste. »

Et en français, le pape a fait publier ce tweet sur son compte @Pontifex_fr: « Que l'Eglise Arménienne marche dans la paix et que la communion entre nous soit pleine. »

Voici notre traduction très rapide, de travail, à partir du texte en italien. Il sera remplacé sur le site de Zenit par la traduction officielle quand elle sera publiée par le Saint-Siège.

A.B.

Déclaration du pape François et patriarche Karékine II

Aujourd'hui, dans la sainte Etchmiadzine, centre spirituel de Tous les Arméniens, nous, le pape François et Karékine II, Catholicos de Tous les Arméniens, nous élevons nos esprits et nos coeurs pour remercier le Tout-Puissant pour la proximité continue et croissante dans la foi et dans l'amour entre l'Eglise apostolique arménienne et l'Eglise catholique dans leur témoignage commun au message de l'Evangile dans un monde déchiré par les conflits et désireux de réconfort et d'espérance.

Nous louons la Très Sainte-Trinité , le Père, le Fils et l'Esprit Saint, de nous avoir permis de venir dans la terre biblique de l'Ararat, qui se dresse comme pour nous rappeler que Dieu sera toujours notre protection et notre salut. Nous sommes heureux de rappeler qu'en 2001, à l'occasion du 1700e anniversaire de la proclamation du Christianisme comme religion de l'Arménie, saint Jean-Paul II est venu en visite en Arménie, et qu'il a été le témoin d'une page nouvelle des relations chaleureuses et fraternelles entre l'Eglise apostolique arménienne et l'Eglise catholique. Nous sommes reconnaissants d'avoir eu la grâce d'être ensemble dans une liturgie solennelle dans la basilique Saint-Pierre à Rome, le 12 avril 2015, au cours de laquelle nous nous sommes engagés à nous opposer à toute forme de discrimination et de violence, et où nous avons commémoré les victimes de ce que la Déclaration commune de Sa sainteté Jean-Paul II et de Sa sainteté Karékine II a mentionné comme « l'extermination d'un million et demi de Chrétiens arméniens que généralement est défini comme le premier génocide du XXe siècle » (27 septembre 2001).

Nous louons le Seigneur pour le fait qu'aujourd'hui la foi chrétienne est de nouveau une réalité vibrante en Arménie et que l'Eglise arménienne continue sa mission dans un esprit de collaboration fraternelle entre les Eglises, en soutenant les fidèles dans la construction d'un monde de solidarité , de justice et de paix.

Cependant, nous sommes hélas témoins d'une immense tragédie qui advient sous nos yeux : d'innombrables personnes innocentes tuées, déportées, ou contraintes à un exil douloureux et incertain par des conflits continuels à base ethnique, politique et religieuse au Moyen-Orient et dans d'autres parties du monde.

Il s'ensuit que les minorités ethniques et religieuses sont devenues l'objectif de persécutions et de traitements cruels, au point que de telles souffrances en raison de l'appartenance à une confession religieuse sont devenues une réalité quotidienne. Les martyrs appartiennent à toutes les Eglises et leur souffrance constitue un « oecuménisme du sang » qui transcende les divisions historiques entre les chrétiens, en nous appelant tous à promouvoir l'unité visible de s disciples du Christ.

Ensemble, nous prions par l'intercession des saints apôtres Pierre et Paul, Thaddée et Barthélémy, pour un changement du cœur de tous ceux qui commettent de tels crimes et en ceux qui sont en mesure d'arrêter la violence. Nous implorons les chefs des nations d'écouter la requête de millions d'êtres humains qui dans le monde attendent avec angoisse la paix et la justice, qui demandent le respect des droits que Dieu leur a attribués, qui ont un besoin urgent de pain et non pas d'armes.

Hélas nous assistons à une présentation de la religion et des valeurs religieuses d'une façon fondamentaliste qui est utilisée pour justifier la diffusion de la haine, de la discrimination et de la violence. La justification de tels crimes sur la base d'idées religieuses est inacceptable, parce que « Dieu n'est pas un Dieu du désordre mais de la paix » (1 Co 14,33).

En outre, le respect des différences religieuses est la condition nécessaire pur la coexistence pacifique des différentes communautés ethniques et religieuse. C'est justement parce que nous sommes chrétiens que nous sommes appelés à chercher et développer des chemins de réconciliation et de paix. A ce propos, nous exprimons aussi notre espérance d'une solution pacifique des questions concernant le Haut-Karabagh.

En nous souvenant de ce que Jésus a enseigné à ses disciples quand il a dit: « J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, j'étais ne prison et vous êtes venus me trouver » (Mt 25, 35-36), nous demandons aux fidèles de nos Eglises d'ouvrir leurs coeurs et leurs mains aux victimes de la guerre et du terrorisme, aux réfugiés et à leurs familles. Ce qui est en jeu c'est le sens même de notre humanité, de notre solidarité, de notre compassion et générosité, qui ne peut s'exprimer de façon appropriée que par un emploi immédiat et pratique de ressources.

Nous reconnaissons tout ce qui a déjà été fait mais nous répétons que beaucoup plus est demandé aux responsables politiques et à la communauté internationale afin d'assurer le droit de tous à vivre en paix, et dans la sécurité, pour soutenir l'Etat de droit, pour protéger les minorités religieuses et ethniques pour combattre le trafic et la contrebande d'êtres humains.

La sécularisation d'amples secteurs de la société, son aliénation de ce qui est spirituel et divin, conduit inévitablement à une vision désacralisée et matérialiste de l'homme et de la famille humain. A ce propos, nous sommes préoccupés par la crise de la famille dans de nombreux pays. L'Eglise apostolique arménienne et l'Eglise catholique partagent la même vision de la famille, fondée sur le mariage, acte de gratuité et d'amour fidèle entre un homme et une femme.

Nous sommes heureux de confirmer qu'en dépit des divisions persistantes entre chrétiens, nous avons compris plus clairement que ce qui unit est beaucoup plus que ce qui nous divise. Voilà la base solide sur laquelle l'unité de l'Eglise du Christ sera rendue manifeste, selon les paroles du Seigneur : « pour que tous soient un » (Jn 17,21). Au cours des décennies passées, les relations entre l'Eglise apostolique arménienne et l'Eglise catholique sont entrées avec succès dans une phase nouvelle, fortifiées par nos prières réciproques, et par notre commun engagement à surmonter les défis actuels. Nous sommes aujourd'hui convaincus de l'importance cruciale de développer ces relations, en entreprenant une collaboration profonde plus décisive non seulement dans le domaine théologique mais aussi dans la prière et dans une coopération active au niveau des communautés locales, dans la perspective de partager une pleine communion et des expressions d'unité concrète. Nous exhortons nos fidèles à travailler en harmonie pour promouvoir dans la société les valeurs chrétiennes, qui contribuent efficacement à la construction d'une civilisation de justice, de paix et de solidarité humaine. La voie de la réconciliation et de la fraternité est ouverte devant nous. Que l'Esprit Saint, qui nous guide vers la vérité tout entière (cf. Jn 16,13), soutienne tout effort authentique pour construire des ponts d'amour et de communion entre nous.

Depuis la sainte Etchmiadzine, nous invitons tous nos fidèles à s'unir à nous dans la prière, avec les paroles de saint Nersès le Gracieux: "Glorieux Seigneur, accepte les supplications de tes serviteurs, et exauce nos demandes avec bienveillance, par l'intercession de la Sainte Mère de Dieu, de saint Jean Baptiste, de saint Etienne le Protomartyr, de saint Grégoire l'Illuminateur, des saints Apôtres, des Prophètes, des saints "Divins", des Martyrs, des Patriarches, des Ermites, des Vierges et de tous tes saints, dans le ciel et sur la terre. Et à toi, ô indivisible Sainte Trinité, soit la gloire et la louange pour les siècles des siècles. Amen".

Sainte Etchmiadzine, 26 juin 2016

Sa Sainteté François                               Sa sainteté Karékine II

(c) Traduction de Zenit, Anita Bourdin